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Edda, pour vous (des)servir

Edda Gärtener
Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2017





Edda Gärtener
Sam 12 Aoû - 18:44
Gärtener
Edda
Profession : Officiellement, lieutenant de la marine allemande
Epoque : Empire allemand fin XIXe
Don 1 : Levitation
Don 2 : Teleportation

▬ ft. Prussia de Axis Powers: Hetalia (nyo!)

Âge : 32 ans
Nationalité : Allemande
Carnation : Claire
Corpulence : 171 cm / 60 kg
Cheveux : Blonds comme les blés
Yeux : Bleuâtres
Orientation : Bisexuelle
Style vestimentaire : Le moins de tissus possible, mon capitaine !
Emplacement de la marque : Haut de cuisse droite
Autres : Une balafre qu'elle arbore fièrement et qui couvre le flan droit de son visage, ainsi qu'une multitude de cicatrices reparties sur son corps


Dire que c'est une vilaine fille est un doux euphémisme.


Edda est une femme au caractère volcanique, qui a été formée à l'insensibilité et à la cruauté. Il n'est grand chose en ce bas monde qu'elle ne craigne – c'est du moins ce qu'elle se plaît à penser. La jeune femme, endurcie par une enfance on ne peut plus mouvementée, est convaincue d'avoir tout vu et n'éprouve aucun scrupule à écraser quiconque oserait la contredire.
De nature fière, elle a d'ailleurs un mal fou à reconnaître ses propres faiblesses, même confrontée à l'évidence. Edda n'a qu'un souhait, celui de dominer, et ses paroles crues n'ont cesse d'en faire la démonstration. Destinées à heurter la sensibilité et à provoquer, les grossièretés qui ornent son langage tranchent avec son teint pâle, qui donne l'illusion d'une délicate poupée de cire. Détrompez-vous alors, car elle vous viderait de votre sang en vous servant l'un de ses grands et beaux sourires.

Son passé houleux l'a bâtie comme de vieilles pierres effritées fondent la plus lugubre des cathédrales, et si son corps en porte les lourdes cicatrices, son esprit n'est pas resté indemne pour autant. Dans les immenses yeux d'Edda remplis de fougue, on aperçoit parfois un éclair de folie. Il est vif et à peine perceptible mais c'est un de ces regards qui vous fait tressaillir, comme une flamme brûlante, envahissante, qui semble la consumer un peu plus chaque jour. Rares sont les instants où elle ne manque pas de basculer dans une colère sans fin qui la rend capable du pire.
Edda se joue de la mort, riant à gorge déployée du pouvoir qu'elle détient au bout de sa lame acérée. Précaution est mère de sûreté si l'envie vous prend un jour d'aborder la jeune femme, elle pourrait bien vous embrocher au moindre mot qui la froisserait, grande susceptible qu'elle est.

Edda est entraînée à être sans pitié lorsqu'elle ôte la vie – bien qu'elle se soit mise à éprouver un plaisir malsain à sa tache ingrate. Aucun froncement de sourcil lorsque le sang chaud coule sur ses mains, ni même un froissement de paupière : il n'est que ses lèvres qui se courbent et se délectent du spectacle. Pourtant, et n'en déplaise à l'armée secrète impériale, elle n'est pas une machine indéfectible. Malgré son entraînement intransigeant, Edda éprouve un besoin caché et réprouvé : celui d'être mère. Privée très tôt de son rêve de donner la vie dans le cadre de sa formation, elle n'a cessé de jalouser secrètement ces mères comblées et ces femmes au ventre rond qu'elle croisait chaque jour dans les rues de Berlin. C'est parfois cette mélancolie qui aggrave son visage lorsqu'elle se perd dans ses pensées, d'où sa hantise pour la solitude.
Qui aurait cru une femme si belle, si forte, soumise à la peur idiote de se retrouver seule face à elle même ? Elle tentera sans aucun doute de faire passer ses conquêtes pour un passe-temps désintéresse mais la vérité en est loin. Edda a la séduction dans les veines, aidée par ses longs cils et ses formes attrayantes, mais ceux qu'elle attire dans son lits ne sont qu'une façon de combler le silence qui vrille ses nerfs et l'effraie. Le plaisir de la chair soulagerait n'importe quel monstre, et elle n'est pas en reste.


Mentalement instable, tyrannique et barbare. Edda n'est-elle pas la femme parfaite ?
Histoire

Demandez donc à Edda de vous montrer quelques bibelots et autres clichés de son enfance. Si elle ne vous tranche la gorge sur un coup de tête, elle vous dira en riant qu'elle a mis feu à toutes ces conneries il y a de ça des années.
Aucun intérêt à se souvenir de toute cette merde, hein ?



Kolberg, 1914
La jeune femme jeta un regard vide au liquide visqueux qui teintait ses mains, puis à la scène qui se déployait devant elle. Tellement de sang. Son visage était peint d'un curieux mélange d'extase et de haine qui brunissait ses beaux yeux bleus. Ils viraient presque sur un rouge démoniaque.
Edda s'était sentie basculer. Elle s'était vue, comme l'infortuné spectatrice de son malheur, perdre la raison. Au fur et à mesure des années, elle avait senti ses prunelles s'assombrir et son cœur s'assécher, mais rien de tout cela ne lui déplaisait vraiment. Au contraire. Elle n'avait rien fait et s'était abandonnée à la folie qui gagnait son esprit avec une satisfaction malsaine.

Ses hauts talons s'abattaient sur le sol avec la sécheresse du couperai assassin d'une guillotine, leur cliquetis annonçant le chemin que la jeune femme parcourait entre les corps. Des cadavres de femmes en grands habits noirs, mutilés de façon aléatoire et barbare, dont l'expression tordue laissait deviner leur souffrance avant la mort. Edda les longea sans éprouver la moindre pitié et étouffa même un gloussement au souvenir de leurs supplications pitoyables et des prières vaines qu'elles avaient prononcées. Elle avait d'ailleurs écourté le sort de celles qui appelaient leur dieu. Elle l'avait toujours détesté, celui-là.

« Votre seigneur à la con vous a abandonné. Il vous a laissées crever, comme moi. »


Sa voix était glaciale et féroce à la fois.

Alors qu'elle évoluait dans l'environnement familier qu'était son ancien orphelinat, elle prenait un malin plaisir à envoyer les cadres se briser au sol et renversait les cierges encore allumés au gré de ses envies, jusqu'à ce que quelque chose attire son attention. Là, tapie dans l'ombre, elle aperçut une vieille connaissance. Soeur Katarine Eberhard.
Avec la lenteur d'un fauve traquant sa proie, la blonde s'approcha d'elle, un immense sourire éclairant son visage dément. Elle l'avait reconnue à l'instant même où elle avait vu son horrible face car, malgré son âge avancé, elle avait toujours la même méchanceté dans les prunelles. La bonne soeur s'était reculée sous le grand escalier en marbre qu'Edda avait toujours rêvé d'arpenter, petite. Croyait-elle réellement se soustraire à sa repentance ?

— T'es encore en vie, vieille peau ? Elle colla son front à celui de la vieille dame, saisissant son menton avec force. Tant mieux. Dis-moi, n'es-tu pas heureuse de voir ce que je suis devenue ? Tu disais vrai, tes coups m'ont forgée. J'vais pouvoir t'arracher les ongles un par un sans dégueuler devant ta peau croupie, t'es pas fière ?

La nonne fronça les sourcils, sans paraître effrayée. Edda avait toujours pensé que les allemandes étaient de vieux ours : robustes et difficiles à impressionner.

— La Gärtener, hein ? J'ai toujours sû que vous étiez de la mauvaise graine. La fille de traîtres ne pouvait être qu'une bête sauvage.

— Oh, mais t'avais tellement raison "ma sœur".

Les mots d'Edda brûlaient sur sa langue comme le poison qu'elle crachait à son ancienne tutrice. Celle qui lui avait laissé ses plus jolis souvenirs d'enfance. Des souvenirs indélébiles, puisque les affreuses cicatrices parcheminaient  encore sa peau sans jamais ne s'être correctement refermées. Elle voulait voir sa chair chair marquée au moins autant que la sienne.
Elle saisit sa lame déjà teintée de rouge vif et fit de ce sang poisseux un délicieux maquillage pour son ainée. Edda traçait, de ses doigts trempés, d'étranges formes sur les joues ridées de Katarine. Des croix, des cercles, tant de choses qui ne prenaient aucun sens. Edda ria, mais cette mélodie cristalline sonnait faux. C'était le rire incontrôlé et incontrôlable d'une femme brisée, persuadée que l'humiliation et les meurtres soulageaient de la douleur.

— Ta tête n'est pas vraiment jolie, tu sais. Elle fit la moue. Je vais arranger ça ! T'as jamais souris, j'aimerais bien voir ce que ça donne.

Edda délirait. Elle ne sentait rien dans son corps, rien dans son âme. Il n'y avait que du vide, et du sang. Beaucoup de sang. Trop peut-être, ou pas assez ? Elle n'avait jamais su répondre à cette question.

— Il n'y en a jamais assez ! explosa-t-elle en déposant un canif le coin des lèvres de la religieuse.

Les paroles de la blonde étaient confuses et ses mots se mélangeaient à ses éclats de rires désordonnés tandis qu'elle scarifiait la peau de sa victime. L'ancienne hurlait à peine, ou alors Edda n'entendait pas ses gémissements, trop accablée par les remous de ses pensées. La lame traçait un sillon hasardeux qui étirait ses lèvres, déchirant les tissus fragiles de la doyenne de l'orphelinat. Mais malgré les gestes frénétiques de la jeune blonde, d'étranges perles roulèrent sur les joues.

— Vous m'avez tout pris : mes parents, mon enfance, ma vie... Vous m'avez vendu comme on vend un putain d'animal ! Elle hurlait, de lourdes larmes brisant sa voix. J'veux que tu crèves en gueulant comme une truie, tu m'entends ?»

Tandis qu'Edda s'affairait à effacer avec rage ces traces de faiblesse de ses joues, la vieille profita de l’inattention momentanée pour prononcer quelques mots qui lui étaient douloureux mais qui, elle le savait, toucheraient leur cible. Elle pointa un doigt tremblant sur le ventre d'Edda.

« Tu... Ton fils.. Il va... Bien ? »


Son cœur manqua de s'arrêter, puis ce qu'il en restait sembla se fendre un peu plus.

Ils lui avaient même pris l'enfant qu'elle ne connaîtrait jamais, ils avaient tout organisé. Tout venait toujours de l'orphelinat.
Elle cru voir la Soeur sourire, ou peut-être était-ce la fente créée par son couteau ? Peu importe, Edda ne s'amusait plus.

L'orpheline se releva brusquement avec l'impression de vaciller, elle tituba quelque temps avant que sa vision ne se floute. Ce fut d'abord les couleurs qui se mêlèrent. Du noir, du blanc, du rouge. Le rouge du sang, le rouge du feu. Puis la flamme d'une bougie qui lui brûlait les doigts, la cire qui mordait sa peau lorsqu'elle renversa le bâton dans les cheveux d'Eberhard. Elle pensait au bébé, à son ventre éternellement plat et, curieusement, ce n'était pas l'incendie qui démarrait qui la fit fuir, ni l'odeur nauséabonde de la chair calcinée.
Elle boucha ses oreilles de ses deux mains, non pas pour couvrir les râles déchirants de Katarine dont les tissus carbonisaient, mais pour faire taire les pleurs des nourrissons qui la hantaient.

Tremblante, Edda parvint à s'extirper du brasier qu'elle avait elle même initié puis s'écroula mollement au sol. Le sérénité soudaine de la nuit apaisa son esprit ankylosé, alourdissant sa tête qu'elle bascula en arrière. Elle se plongea dans le ciel un instant tout en coinçant une cigarette entre ses lèvres. Lorsqu'elle revenait sur son passé mouvementé, elle réalisa que tout n'avait été que ténèbres et chaos. Elle inspira une bouffée de fumée toxique et se mit à rire. Edda adorait l'ivresse de la rancœur.



regard de 32 ans en arrière
Peut-être qu'elle n'était pas si mauvaise, dans le fond ?

Sans un pleur, un enfant était né. Un poupon charmant, doté un sourire à se damner et un regard d'une beauté époustouflante. Unique. Pourtant, les parents de la petite Edda n'eurent guère le temps de s'attarder sur les deux perles bleues qui brillaient dans les yeux de leur nouveau-né : un blanc matin d'hiver, la petite famille se vit obligée de s'exiler dans le nord du pays. La raison ? Edda ne l'avait jamais sue, et ne s'y intéressait pas vraiment. Ils avaient appelé ça de « longues vacances ». C'était silencieux, froid et Edda n'y avait pas d'amis, mais elle aimait la neige. Ils habitaient une petite étable dont le bois, pourtant massif, peinait à protéger ses habitants de l'air glacial, à l'ombre de grands épicéas. Un endroit plaisant et solitaire où il faisait bon vivre, entre autre.

Jusqu'à ses dix ans, elle vécu l'enfance la plus heureuse qu'une fille du nord pouvait rêver ; puis, la réalité la rattrapa brusquement. Les rattrapa tous les trois, brisant le foyer qu'ils s'étaient inventé grâce à de chanceuses années d'exil.
Edda se souvenait de chaque cri, de chaque mot qui avait habité cette nuit agitée mais n'en avait compris le sens que des années plus tard. Des hommes en costumes de lin, avec de vilaines têtes, l'avaient déracinée. Loin de là où elle avait parcouru ses premiers mètres, on l'avait jetée en pâtures aux croyants et assassiné ses géniteurs de sang-froid. « Ses parents avaient trahi le pays, ils avaient mérité leur sort » -c'était là les mots qui lui avaient été servis à son arrivée à l'orphelinat. Et chaque nuit, elle se rappelait le bruit des balles tellement clairement qu'elle avait parfois l'impression de les entendre siffler dans ses oreilles, et leur bourdonnement vrillait ses tympans, perçait son crâne, l'empêchait de dormir.

Edda comprit très vite que ses larmes ne lui récolteraient que des gifles cinglantes et que ses questions n'auront d'autre réponse que les coups de bâtons des surveillantes. Elle grandit dans cette prison pour enfant, l'empire n'accordant qu'une importance très limitée à ces jeunes âmes sans parents : l'endroit n'était qu'une façade, un semblant de bienveillance qui, en vérité, n'aspirait qu'à former de parfaits petits soldats.

Un jour qu'elle avait répondu un peu trop fermement à l'une des Soeurs, Edda se vit coudre la bouche au fil noir par Katarine elle même. C'était une punition plutôt quelconque, presque clémente. Tous les pensionnaires étaient tenus de rester droits devant cette scène affreuse, menacés du même sort s'ils daignaient détourner le regard. C'est ainsi qu'ils leur apprenaient à ignorer la pitié et la compassion, ils anéantissaient toute bienveillance qui pouvait habiter leurs cœurs encore jeunes. Et ils étaient plutôt doués à ce jeu-là. A vrai dire, les enfants de ce centre n'étaient que les sujets dont l'empereur avait cruellement besoin pour former son unité expérimentale : une sorte de bataillon kamikaze que personne ne regretterait ou ne chercherait jamais. Les enfants oubliés dont l'empire pouvait disposer à son bon vouloir.


Malgré son esprit qui pourrissait, Edda devint une jeune femme magnifique. A sa majorité, elle fut transférée dans une base militaire reculée pour explorer son « potentiel », accompagnée d'une grande partie des orphelins. Les plus résistants, disait-on. Leurs conditions n'étaient pas meilleures, mais elle aimait sentir la terre gelée sous ses genoux et les griffures des buissons qu'elle enjambait pendant ses entraînements. Au moins elle n'était plus enfermée dans sa chambre, exiguë et puante.
Là-bas, Edda apprit à tuer en silence, à repérer des ennemis embusqués, à encaisser toutes sortes de douleurs. Durant ces années qui l'aidaient à se fermer un peu plus encore au monde, elle s'habituait au port du fusil, se familiarisait avec les sabres et les différentes méthodes de tortures- et ce sans aucune réelle volonté de prendre la vie d'autrui. Mais que pouvait-elle bien faire d'autre ? Que savait-elle seulement faire d'autre ?

Les femmes affligées étaient toujours les plus malléables et rien ne fut plus aisé pour le gouvernement de tirer profit de ses compétences d'assassin. Ce fut sous un titre qui lui laissait faussement jouir de nombreuses libertés qu'Edda dû continuer à vivre : sur le papier, elle était une dynamique combattante prête à servir son pays, déjà commandante de sa propre frette - bien qu'en vérité on se contentait de la charger sur un pavillon qu'elle savait à peine diriger. Une fois le pied posé sur des terres inconnues, on lui ordonnait et elle égorgeait. Parfois, Edda se demandait si l'empire avait le droit de massacrer des populations de cette façon. Elle avait cru un jour entendre parler d'un traité, un de ces drôles de papiers compliqués, qui limitait les conquêtes allemandes. Elle avait donc supposé que son unité s'occupait du sale boulot. Il n'y avait aucune gloire dans ces exécutions sommaires, la pauvre femme s'ennuyait presque.


Ce fut un bel étranger, des années de meurtres froids plus tard, qui révela à Edda sa véritable beauté. Il n'était qu'un marchand de passage, une ombre dans la vie de la jeune femme qui entraînerait sa chute, pourtant, c'était
son Wil. L'espace de quelques semaines, Wilfried -si c'était là son véritable patronyme- lui avait donné tout l'amour que la blonde n'espérait plus. Elle avait découvert le plaisir charnel en se fiant à sa voix rassurante, à son accent chaleureux et à ses bras confortables. Bien qu'ils ne discutaient que peu par peur d'éveiller les soupçons des soldats au repos, Edda s'était sentie protégée à ses côtés pour ce qui devait être la première fois de sa triste vie. Tout comme elle ne savait de lui que son charme énigmatique, elle ne lui avait jamais fait part de son étrange parcours. Pourtant, l'homme sembla l'aimer telle qu'il la voyait : un petit oiseau au chant rocailleux d'avoir trop appelé à l'aide.

A son départ, elle n'avait pas pleuré, parce que ce fut là la seule requête qu'il lui avait faite. Leur relation secrète était tenue de le rester mais elle ne devrait jamais l'oublier. Il avait simplement caressé son visage avec une douceur qui serra le cœur de la demoiselle. Puis le gouffre béant de la nuit l'avala et la silhouette Wilfried s'évanouit dans les ténèbres. Ce que la belle allemande ignorait, c'était que malgré son abandon il lui avait laissé un petit bout de lui, juste au creux de son ventre.



Des mois plus tard, ce sont les mains rugueuses des docteurs sur ses jambes, salissant sa peau délicate, qui avaient remplacé celles de son bel inconnu. Elle qui n'avait jamais appris à être une femme, Edda s’apprêtait à donner la vie mais quelque chose n'allait pas. Lorsqu'elle eut poussé son dernier soupir, le silence inhabituel qui s'installa alors l’assourdit. Edda releva le menton pour apercevoir le regard désolé d'un des médecins du camp. Etait-il mort-né ?
Elle avait tu sa grossesse tant bien que mal, parfaitement consciente du risque auquel elle exposerait le petit être dans son ventre si la nouvelle venait à s'ébruiter. L'empire disposait déjà impunément de son corps, il disposerait aussi de ses enfants. Et après tout, c'était bien là la menace qui planait sur elle.

Le reste se passa très vite. La seringue s'enfonçant dans son avant bras qui immobilisait ses membres, le grand homme qui emportait le fruit de ses entrailles trop loin d'elle et le désespoir résonnant dans ses éclats de voix. Elle hurla à cœur ouvert, elle hurla comme la mère à qui l'on arrachait son petit. Elle l'avait vu bouger, battre des cils, et elle aurait juré qu'il l'implorait de ses grands yeux à peine ouverts.
Lorsqu'un sommeil incontrôlable s'empara finalement d'elle, une plainte lointaine la fit frisonner.

« C'est ta faute, maman. »



1914
Edda revint à elle l'esprit brumeux et essoufflée. Ces paroles l'avaient hanté des années durant, tout comme l'amertume et le brûlant désir de vengeance qui l'avait animée dans son chemin jusqu'ici. Après une longue année de fuite, elle avait enfin pu restituer l'ordre que réclamait son enfant .

« Maman. » répéta-t-elle dans un murmure, comme pour s'en convaincre.

Elle soupira à la vue de sa cigarette entièrement consumée. Cette nuit l'avait décidément fatiguée.

Elle entendait l'immense feu derrière elle crépiter, certes moins fort qu’auparavant mais ses reflets éclairaient encore les graviers, l'entourant d'un faisceau rougeoyant. Peut-être n'était-ce que la liesse de la justice qu'elle avait rendu, mais elle sentit soudainement sa peau s'échauffer. Le bas de son corps se mit à la démanger affreusement, comme si quelque chose perforait sa cuisse, déclenchant une pression si vive qu'elle lui arracha une grimace de douleur. Qu'est-ce que c'était que ce bordel, encore ? Ça brûlait. Son palpitant s'affola. On la tirait en arrière – ou était-ce en avant ? Edda porta une main à sa dague mais ses doigts se crispèrent sur le manche de l'arme, et son juron s'échoua sur les parois devenues trop étroites de sa gorge. Alors que sa respiration se faisait difficile, l'allemande sourit. Elle se sentait partir.

Merde. Quelqu'un l'emmenait, vraiment, cette fois.


Pseudonyme : Call me doudouuuuu
Code : Validé ! #0
Mot doux : TOURNEE DE BISOUS TOUT MOELLEUX -quoi, comment ça t'en veux pas ?
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Bastian R. Lev
Messages : 62
Date d'inscription : 12/06/2017
Age : 25
Localisation : Dans ton Luc.





Bastian R. Lev
Admin
Lun 14 Aoû - 2:26
J'aime. J'aime. J'AIME ! Bienvenue à toi Edda, ca fait plaisir de voir une nouvelle bouille ! ♡ Rien à dire sur ta fiche pour le moment, j'ai hâte de voir l'histoire ! Fight pour la fin !
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Aleksender Idraïl
Messages : 21
Date d'inscription : 12/06/2017





Aleksender Idraïl
Mer 16 Aoû - 18:19
bienvenue à toi ~

j'ai hâte de voir ce personnage en action ~ (surtout s'il est dans mon camps >>)
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Edda Gärtener
Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2017





Edda Gärtener
Mer 16 Aoû - 22:54
hiiii merci à vous ça fait tout chaud à mon petit coeur c:
Je me dépêche de finir l'histoire pour venir jouer avec vous tous, j'ai aussi fort hâte de savoir dans quel camp Ed ira mettre son grain de sel !
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Free
Messages : 32
Date d'inscription : 12/06/2017





Free
Admin
Jeu 17 Aoû - 0:35
Hey bienvenue a toi !
Prend ton temps pour finir ta fiche comme il faut ma belle, meme si on a tous hate de la lire **
good luck pour tout ca ♡
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Edda Gärtener
Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2017





Edda Gärtener
Dim 27 Aoû - 17:10
Comme c'est charmant, merci à toi !
+, je suis navrée du délai mais c'est promis, je trouverai très bientôt le temps de finir cette présentation
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Free
Messages : 32
Date d'inscription : 12/06/2017





Free
Admin
Dim 27 Aoû - 21:35
T inquiete, prends le temps qu il te faut on ne vas pas te presser si tu as autre chose a faire a coté ♡
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Edda Gärtener
Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2017





Edda Gärtener
Dim 3 Sep - 2:40
eh bien, voilà qui est fait tu peux me livrer mes cookies, Free c:
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Invité
Invité
Dim 3 Sep - 12:42
Moi je t'en donne. Et si je pouvais te valider, tu sais que je le ferais.
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Free
Messages : 32
Date d'inscription : 12/06/2017





Free
Admin
Dim 3 Sep - 17:06
Félicitation !


Aujourd'hui encore, Free erre sans but dans les couloirs. Les groupes n'ayant pas engagé d'hostilités de la journée, son rôle se révèle plutôt inutile pour l'instant. En attendant, il se bat avec Blood à l'occasion pour passer le temps. C'est comme un rituel pour eux, comme si celui qui gagnait prouvait que son clan méritait la victoire. Mais Free contre Blood, c'était comme opposer deux forces égales l'une à l'autre. Soit il ne se passe rien, soit tout explose. Et en général lorsque l'un gagnait c'était pour que ce soit le tour de l'autre le lendemain. Seuls les joueurs ont le pouvoir de décider de quel groupe mérite la victoire.

Alors il se ballade, fait sa petite vie tranquille en attendant qu'on ait de nouveau besoin de lui. Eh oui, les programmes aussi sont capables de s'ennuyer, faut pas croire. Il erre de couloirs en couloirs, avant de se sentir appelé par son maître dans la salle du jugement. Il est seul. Quelques traces de sang, de peinture et un grelot abandonné sur le sol lui indiquent que ses compagnons Mdj sont passés par là il y a peu. Il s'apprête à repartir, lorsqu'un éclat de pixels lumineux attire son attention avant de constituer le nouveau venu. Un joueur de plus, voilà qui promettait d'être intéressant. Il voit la silhouette paniquer, se débattre, prisonnier de ses chaînes.

Alors il s'approche, gentillement, lui prend la main en murmurant des mots d'apaisement. Il est là pour ça, les aider. Il est bien le seul vers qui les joueurs se précipitent dès qu'il le voient, d'ailleurs. En même temps qui voudrait se précipiter vers Blood ? Il consulte d'un regard les dossiers virtuels empilés sur la table. Un joueur parfait pour le groupe des Omegas. Ne restait plus qu'à le marquer. Il lève la main, tandis que le seau du clan de ce nouveau joueur apparaissait sur le haut de sa cuisse droite comme gravé au fer rouge. Puis, usant de ses pouvoirs, il calme la douleur. Pas trop quand même, sinon le roi va le réprimander. Enfin, il s'adresse au nouveau joueur, et tout en parlant fait apparaître d'une main des petits hologrammes représentant les trois familles qui dansent sous les yeux de celui-ci. C'était plutôt joli.

Désormais Exerionn est ta maison. Tu devras te battre pour ta nouvelle famille, car seuls les survivants gagneront. Je te souhaite bonne chance.

Pour finir, il brise les chaînes du nouveau joueur d'un claquement de doigt, lui indiquant la porte de la sortie en souriant d'un air bienveillant. Une fois le seuil franchi, celui-ci sera téléporté aléatoirement dans la ville. Il n'était pas au bout de ses peines... Free pousse le nouveau joueur vers la sortie, lui murmurant quelques mots à l'oreille.

Oh, et si tu es blessé viens me voir. Tu sauras où me trouver.

Il éclate alors en un million de petits pixels bleutés.
© Evlee
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Free
Messages : 32
Date d'inscription : 12/06/2017





Free
Admin
Dim 3 Sep - 17:07
*donne des cookies a Edda*
Tu les merites comme prevu ! (en plus t es dans mon groupe, youpiii ♡)
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Edda Gärtener
Messages : 18
Date d'inscription : 12/08/2017





Edda Gärtener
Dim 3 Sep - 20:07
*nomnomnom* oh ça va swinguer mon sucre d'orge ~
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Free
Messages : 32
Date d'inscription : 12/06/2017





Free
Admin
Dim 3 Sep - 20:10
j'ai hate de te voir en action barbe a papa~
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